À LA FRONTIÈRE DE L’ARCHITECTURE ET DE LA SCULPTURE

 

 

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Musée Guggenheim de Bilbao, Frank Gehry, 1997.

Situé sur un méandre de la Ria et voisinant un ancien quai industriel, le musée Guggenheim semble transcender la ville, tout en s’intégrant parfaitement avec les alentours. Cette oeuvre titanesque n’est pas qu’un simple musée ; elle représente, en elle même, une sculpture monumentale avant-gardiste, un symbole relançant l’espoir d’une ville à l’abandon.

Réalisé par Franck Gehry entre 1993 et 1997, ce géant de titane offre une complexité sans pareil dans sa forme, ses couleurs, son aspect général. Pourtant, malgré toute cette multiplicité de formes déroutantes, on ressent toute la poésie de l’oeuvre, toute son originalité.

 

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Musée Guggenheim de Bilbao, Frank Gehry, 1997.

Bien que recouvert presque entièrement de métal, l’édifice conserve un aspect à la fois rugueux et très organique, auquel s’ajoute des variations de couleurs surprenantes du matériau selon les variations atmosphériques. Ses formes curvilignes se fondent à celles du fleuve et, du côté de la vieille ville, des lignes plus verticales et horizontales soulignent l’architecture des immeubles environnants. Ainsi, l’édifice communique avec son environnement.

S’il est comparable à une oeuvre monumentale, plus qu’à une simple architecture, c’est qu’il est, en lui même, le symbole d’une ville, la sculpture abstraite du renouveau de Bilbao.

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Croquis du musée Guggenheim de Bilbao, Frank Gehry.

Cette ville, en déclin avant la construction, a voulu réaliser un musée qui lui donnerait une grande notoriété, et ainsi trouver une identité forte, qui la dynamiserait.

Le musée est donc une oeuvre engagée qui a permis à Bilbao de se démarquer. Aujourd’hui, son succès attire plus d’un million de visiteurs par an et a généré environ 4 000 emplois.

De même, s’il est érigé au rang de sculpture, c’est parce que son concepteur, Franck Gehry, a voulu qu’il le soit : il a travaillé l’aspect extérieur du musée avec une grande précision, de manière a procurer aux gens des sensations, un ressenti face à son architecture. Modéliser le plus minutieusement possible grâce à un logiciel, normalement utilisé pour l’industrie aérospatial CATIA, rien n’a été laissé au hasard. Si certains pensent y voir dans son oeuvre un poisson aux écailles de titane, ou un bateau prêt à suivre le cours de la rivière, sa forme est assez abstraite pour laisser libre cours à son imagination. Pour ma part, l’immensité de ce colosse impressionne, et est un spectacle de lumière sans fin, attrayant, poétique. L’espace et le temps sont de connivence, et communiquent avec nous, nous interrogent sur la temporalité et l’espace qui nous entourent.

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Musée Guggenheim de Bilbao, Frank Gehry, 1997.

 

Références :

Guggenheim Bilbao XX 1997 2017, FMGB, « Bilbao, Que voir », GUGGENHEIM-BILBAO.ES, consulté le 23 novembre 2016.

Histoire des arts, »LE MUSÉE GUGGENHEIM BILBAO 1997″, http://damira-asperti.fr/medias/2015/02/Musée-Guggenheim-Bilbao.pdf, consulté le 23 novembre 2016.

BBC World Service, BBC, « The Guggenheim Bilbao », http://www.bbc.co.uk/programmes/p00z560n, consulté le 5 novembre 2016

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